Hé oui, je peux avoir peur moi aussi parfois. Peur d’essayer quelque chose de nouveau … et si je ratais ? Attendre que quelqu’un le fasse à ma place … si ce n’est pas bien fait, ce ne sera pas de ma faute.
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Pourtant, je suis d’un naturel très confiante, en moi et en mes actions, tant au niveau personnel que professionnel. Je suis moi-même, que ça plaise ou pas. La vie m’a toujours donné raison en me présentant les bonnes personnes et opportunités quand c’est nécessaire.
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Dans le cas présent, j’ai compris que c’était à moi d’aller plus loin en osant faire un pas vers l’avant, autrement. Ce pas, c’est un appel en anglais, à un coordonnateur d’une grande chaîne hôtelière.
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Bien que je sois aussi traductrice, il y a tout un monde entre l’écriture et la parlure. Avec un clavier, les mots me viennent facilement. Mes doigts volent sur les touches pour créer des ambiances et des scénarios dont je ne suis pas peu fière.
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Parler c’est autre chose ! Quand je m’exprime en français, qui est ma langue natale, je ne trouve pas toujours les bons mots. Je m’accroche aussi dans ma langue quand je suis très motivée et que je veux exprimer plusieurs pensées à la fois.
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Bien que cette faiblesse puisse paraître touchante, elle n’en fut pas moins un frein pour moi quand vint le temps de faire cet appel officiel en anglais. J’appréhendais déjà de mal prononcer, de ne pas trouver les mots justes, de trop en dire ou pas assez. J’imaginais la personne au bout du fil avec un gros point d’interrogation au-dessus de la tête en ce demandant, c’est qui elle ? Qu’est-ce qu’elle me veut ?
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J’ai tout de même fini par le faire ce fameux appel et je n’en suis pas morte. Bien que j’aie raccroché le cœur encore battant, j’en suis très fière, j’ai osé. Pour moi c’est un grand pas vers l’avant, peu importe ce qui en résultera. Mon appel ayant échoué sur une boîte vocale, la glace n’est pas complètement cassée. J’ai presque vaincu mon stress. Comme j’ai survécu (hé oui, vous n’avez pas fini de me lire !) je sais que je suis capable de recommencer et que chaque nouvelle fois sera plus facile.
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Ce qui m’a motivée à le faire ? Cette planète que je veux reboiser et mes artistes à qui je veux émettre de beaux chèques de redevances de droits d’auteur. Tous méritent que je surmonte ma gêne et tant mieux si le résultat est positif.
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